Betty Boop suite..

Betty (qui est l’équivalent du terme “nana” à l’époque) ressemble aux pin-up des années 1930 : cheveux bouclés coupés à la garçonne, yeux immenses cernés de rimmel, corps moulé dans une robe ultra-courte qui laisse apparaître une jarretière en haut de la cuisse. Mais surtout c’est une femme qui fume, boit (en pleine prohibition), drague et danse dans les clubs. Et Betty a du caractère : elle gagne sa vie seule, conduit sa voiture et tient tête au policier qui veut la verbaliser… Ce personnage a tout d’un sex-symbol pour les hommes et d’un modèle de liberté pour les femmes !

Betty Boop a eu son lot d’épreuves. Victime de la crise de 1929, on la retrouve à la rue ne pouvant plus payer son loyer, comme des millions d’Américains. Dans un épisode de 1932, elle est harcelée par un patron aux mains baladeuses, auquel elle administre une gifle magistrale ! Mais en 1934, c’est un véritable retournement de situation… Le code Hays impose aux productions hollywoodiennes de faire preuve de moralité sous peine de censure. Betty devient femme au foyer, vêtue d’une robe boutonnée jusqu’au cou et plus longue. Elle perd de son sex-appeal.

Betty n’a plus le cœur (ni le droit) de fredonner Poo poo pee doo en avançant de sa légendaire démarche chaloupée.
Texte de Corinne Calmet.

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